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Dans le cadre de crise actuelle de l’environnement hospitalier public, il est important de comprendre et valoriser des outils qui permettent de gagner du temps dans le cadre du triage des nouvelles arrivées aux urgences.
Un de ces outils est la biologie délocalisée dont l’usage répond en de nombreux points à l’environnement des urgences : elle permet d’agir rapidement, d’être adaptée à son environnement, et flexible par rapport aux besoins
Afin de pouvoir être adapté à un environnement hospitalier et d’urgence, la démarche à respecter répond à 3 étapes : une probabilité prétest, une réalisation du test adéquat et enfin une analyse du résultat.
Pour s’assurer de la qualité d’un test, il est important de relever deux caractéristiques essentielles : la sensibilité et la spécificité. Ces éléments sont fournis en fonction de résultats quantitatifs continue qui permette de définir une valeur de seuil. Il existe une source de chevauchement entre les valeurs normales et les valeurs pathologiques. La diminution de la valeur seuil entraîne une augmentation de la sensibilité et une diminution de la spécificité.
De plus, il est également nécessaire de relever des points alignés sur la population étudiée comme la prévalence de la maladie. A ce titre, on doit donc se poser des questions sur la réelle valeur négative ou réelle valeur positive d’un test ; on appelle cela les valeurs prédictives positives et négatives. Ainsi, la valeur prédictive négative s’associe à la probabilité qu’un sujet soit réellement indemne si son test est négatif. La courbe dite « ROC » permet une représentation graphique de cette relation entre la sensibilité et la spécificité.
La biologie délocalisée comme la biologie traditionnelle doit respecter des règles strictes.
Plusieurs articles du CSP donnent des informations sur les modalités des analyses de biologie délocalisée : le rapport Ballereau de 2009 donne des éléments au sujet de la biologie délocalisée comme : « des examens de biologie réalisés en dehors des laboratoires de biologie médicale ». Il ajoute que la biologie délocalisée « concerne uniquement le milieu hospitalier public et privé. Elle ne doit concerner que les examens réalisés dans les unités mobiles hospitalières, dans les services mobiles d’urgence et de réanimation, dans les services de réanimation, dans les services de soins intensifs ou au bloc opératoire ». De plus, ce rapport incite « sur la nécessité de donner au biologiste responsable, la responsabilité de la mise en place, du maintien et de l’organisation de la biologie médicale délocalisée dans des conditions compatibles avec l’accréditation ».
D’autres articles évoquent en complément le cadre d’application.
Par ailleurs, une accréditation est nécessaire et obligatoire pour les laboratoires de biologie. Cette démarche, menée par le Comité français d’accréditation, repose sur des normes européennes harmonisées, citons la norme ISO 22870 pour les examens de biologie délocalisée. Ces normes définissent la biologie délocalisée comme des « analyses réalisées à proximité du patient ou à l’endroit où il se trouve, dont le résultat peut entraîner une éventuelle modification des soins prodigués au patient ». Cette norme « fournit les exigences spécifiques des analyses de biologie délocalisée conjointement à l’ISO 15189 » et recouvre toute la biologie délocalisée à l’hôpital.
Même si la littérature des effets de biologie délocalisée est moins importante en préhospitalier qu’en intra hospitalier, les apports apparaissent très intéressants. Tout d’abord, il apparaît que 40% des SMUR font appel à la biologie délocalisée.
L’aide à l’orientation du patient vers la structure la plus adaptée grâce à un diagnostic biologique rapide permet de soutenir les démarches de triage.
Bien entendu, il faut se méfier des faux positifs et bien avoir en tête la cinétique d’un biomarqueur dans le cadre des dosages qui parfois sont trop précoces. On évoquer souvent le dosage de la troponine dans ce cadre.
Les pathologies cardio-pulmonaires se prêtent bien à l’usage de la biologie délocalisée (exemple dosage délocalisé du BNP). La traumatologie a aussi des intérêts à l’usage de la biologie délocalisée (exemple : taux de lactate).
La biologie délocalisée se développe techniquement et apporte des solutions toujours plus efficientes tant sur la qualité du test que la praticité de son usage. Il est certain que cette pratique va être de plus en plus usuelle pour les hôpitaux – les urgences étant un environnement particulièrement intéressant par la nécessité d’orienter les patients au plus vite.
Magentine est une société innovante dont l’objectif est de révolutionner la digitalisation des données cliniques et démocratiser l’accès au diagnostic médical pour le plus grand nombre de patients par la biologie délocalisée avec un degré de sécurisation et de qualité des données unique.
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