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Biologie délocalisée et impact environnemental

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Biologie délocalisée et impact environnemental

On pourrait se demander comment se lie les deux thématiques : biologie médicale et l’environnement ? Avec la biologie délocalisée, le lien devient naturel.

Principe de la biologie délocalisée

La biologie délocalisée consiste à rapprocher le diagnostic d’analyse médicale au plus près du patient. En général, on parle d’une démarche de biologie médicale au pied du patient (Pont-of-Care Testing (POCT)).

A la fois le prélèvement et la phase analytique sont effectués en dehors de l’environnement laboratoire. Ces examens de biologie médicale sont sous la responsabilité d’un biologiste médical. Ces actes sont accrédités sous une norme (NF EN ISO 22870) par le Comité Français d’Accréditation ou COFRAC qui est l’organisme unique en charge de l’accréditation des laboratoires de biologie médicale en France. C’est une norme internationale.
L’apport pour le patient est extrêmement bénéfique : cela permet de lui apporter des actes de biologie médicale à proximité mais aussi de lui donner des réponses rapides afin de pouvoir l’orienter au mieux sur son parcours patient. Le service médical rendu (SMR) est optimisé.

Au départ, les analyses de biologie délocalisée étaient concentrées sur les biomarqueurs dédiés à la médecine d’urgence. Avec le temps et le développement des technologies et des automates, le nombre d’analyses médicales pris en charge sont de plus en plus importants. Surtout, cette pratique devient de plus en plus importante pour réaliser une politique de triage et d’orientation diagnostique si elle doit être diffusée de manière massive (nous en avons eu un aperçu à grande échelle lors de la pandémie).

Pour la mise en place, deux processus doivent être maîtrisés : l’implantation du dispositif et la réalisation de l’examen de biologie médicale délocalisée (EBMD) composée des trois étapes ou phases immuables (préanalytique, analytique et postanalytique). Les contrôles techniques et humains sont adaptés à cette pratique. L’objectif étant que les résultats rendus par l’intermédiaire d’une analyse de biologie délocalisée soit de même qualité qu’un résultat rendu dans le cadre de la biologie médicale conventionnelle réalisée en laboratoire.

Comment associer biologie délocalisée et impact écologique ?

Le principe initial d’un test de biologie médicale est de prélever un patient, mettre le prélèvement dans un tube (ou boite, milieu de culture, …) et déplacer cet échantillon dans un environnement laboratoire pour que celui-ci soit analysé. Depuis des dizaines d’années, les laboratoires se sont regroupés et ont créé des plateformes pour regrouper un maximum d’échantillons pour traiter le plus grand nombre de tests au même endroit, simplifier la gestion globale via un système de logistique adapté et réduire le coût par test analysé. Mais un effet pervers est né de cette consolidation : l’augmentation importante du voyage de l’échantillon – le nombre de laboratoires ayant été drastiquement réduit. Chaque jour, des centaines de milliers d’échantillons transitent sur des distances de plus en plus importantes.


Dans quelques cas très caricaturaux et pour des tests très spécifiques (cancer ou génomique par exemple), les tests sont mêmes acheminés par avion ; car seules certaines machines sont capables de réaliser des analyses très spécifiques et ne sont pas disponibles localement. L’emprunte carbone pour un seul échantillon devient donc une problématique écologique importante (bien que nécessaire pour le patient).

Mais que se passe-t-il à partir du moment où vous pouvez effectuer le prélèvement et l’analyse au pied du patient ? Et bien le prélèvement n’a plus besoin d’être acheminé jusqu’à un laboratoire car la machine (plus petite et mobile) se trouve à une distance très raisonnable du patient. Le résultat pouvant être validé en distanciel par le biologiste selon les règles édictées.

La biologie délocalisée a donc un effet direct sur l’empreinte carbone. D’un long transport, on réduit la course de l’échantillon au minimum. Cette pratique est donc au profit du patient qui reçoit son résultat dans un délai plus court et de l’impact environnemental.

On peut aussi évoquer le cas des patients qui sont localisés dans des environnements désertification médicale et qui sont obligés de parcourir des distances importantes uniquement pour aller se faire prélever… L’usage du véhicule peut être diminué une nouvelle fois drastiquement.

Malgré les bénéfices, pourquoi la biologie délocalisée a du mal à progresser ?

Comme tout changement de paradigme et de mode de fonctionnement, les choses prennent du temps et nécessitent une synchronisation politique, industrielle et entrepreneuriale.

En France, la biologie délocalisée prend ses marques et se déploie. Des expériences ont été menées (et beaucoup de pays – comme les Etats-Unis, pratiquent déjà de manière usuelle cette biologie). Il ne reste maintenant qu’à compter sur des acteurs de qualité pour apporter cet essor en France.

Avec une pratique rigoureuse de la biologie délocalisée, les effets sur la santé publique et l’environnement ne sont plus à prouver. La pratique doit donc se démocratiser.

Magentine développe et met à disposition ses services en alignement avec les nomes ISO 22870, conjointement avec la norme ISO 15189

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